dimanche 31 mai 2015

UNE DANSE... DES MOTS...


En hommage à Aurélie Dupont
qui fit de poignants adieux à la scène
le 18 mai 2015

Une danse … Des mots ...

Une danse improvisée sur les planches
La plume du poète sur la page blanche
Les bras s'étirent et valsent dans les airs
Les mots s'écrivent et puis tout s'éclaire

Un entrechat de pas légers sur la scène
Des vers de poésie comme on les aime
Le tulle en cadence s'envole en apesanteur
Les lignes se suivent et affolent nos cœurs

Elle danse et virevolte légère et gracieuse
Sur chacune des pages se lit le mot heureuse
Dans les bras de son autre elle s'abandonne
A chaque paragraphe un secret nous étonne

La musique joue et enveloppe tout son corps
Les mots à l'encre des âmes sonnent si forts
Elle tourne elle se décale et elle se laisse aller
Les pages volent dans un dédale de mots acérés

Sur le sol elle s'étire et devient luciole abandonnée
Le livre est fini son histoire restera à jamais gravée
On oubliera jamais ce cygne mort pour nous éblouir
Comme un signe imparfait un mot difficile à écrire
.♩.♬´¯`♬.* ‘ •♫♫**♫♫  .♩.♬´¯`♬.* ‘ •♫♫**♫♫  .♩.♬´¯`♬.* ‘ •♫♫**♫♫ 



lundi 25 mai 2015

C'ETAIT UN VIEUX BATEAU


C'ETAIT UN VIEUX BATEAU ©
J'ai tellement aimé notre escapade dans ce vieux bateau
Posé là tout seul et abandonné sur le bord de l'eau.
Il semblait s'y ennuyer depuis une éternité calendaire,
Comme s'il n'avait vraiment rien d'autre à y faire.
De lattes de bois en ponton grisé il avait l'air si vieux
Son toit avait été repeint avec application en bleu,
On se demande bien pourquoi, Il y a peu de temps,
Hier, avant-hier ou peut-être il y a cinq ou six ans.
Il attendait quelqu'un c'était devenu son ultime credo
Alors surtout il fallait que ce soit le plus beau.
Oh ce n'était rien, juste quelques coups de pinceaux,
Du bleu étalé pour reconquérir un espoir nouveau,
L'espoir de pouvoir un jour trouver un but et une utilité.
Il a bien failli perdre un bout de coque quand il nous a vus
La toile de son cœur s'est gonflée d'un vent doux et ingénu
Son âme était bien prête à partir à la dérive dans les flots
Il a lâché son gouvernail, jeté ses bouées décolorées à l'eau
Et on est entré.
Depuis nous y revenons toutes les nuits dans nos rêves ;
Au loin le phare de nos songes s'illumine sans trêve
Il se reflète dans tes yeux bleus qui se noient dans les miens
Il y éclaire tous ces mots du cœur que tu diras demain
Ceux qui pourraient peut-être résonner avec je t'aime
Ceux que tu as tus mais que j'entends quand même.
Le clapotis de l'eau couvre doucement notre respiration,
Le vieux bateau fend l'eau sous une mer de constellations
Retrouvant enfin la vigueur de sa jeunesse perdue,
Il est heureux et il sourit tellement il se sent ému !
Si vous passez la nuit près de ce sémaphore éclairé,
Vous verrez peut-être le sourire d'un bateau ravivé.
Il faut beaucoup d'amour et d'humilité pour le ressentir
Ce n'est pas donné à tout le monde, mais je devais vous l'écrire

mercredi 20 mai 2015

Mon festival de Cannes ....

Aujourd'hui
J'AI ENTENDU RESPIRER LES COULEURS
part en voyage vers Cannes
 
Il ne croisera pas la croisette le festival les marches Sophie Marceau et le tapis rouge
mais le soleil et une lectrice qui l'attend impatiemment



INSTANTS d'APESANTEUR


INSTANTS d'APESANTEUR
Instants d'apesanteur volés
Dans une journée ajournée
Instants de communion fragile
Partagés sur le rebord d'un cil
Instants de frêle complétude
Qui guideront toutes leurs attitudes
Instants d'addictions aux voluptés
Qui s'envolent vers des cieux bleutés
Instants bénis des ultimes promesses
Détruites par une horloge en liesse
Instants de bonheurs empruntés
A une vie aux tic tac déréglés
Instants de symbiose avortés
Dans les rayons d'un soleil d'été
Instants qui s'égrennent et se sèment
Entre deux êtres unis qui s'aiment
Instants envolés vers un ciel secret
Comme des ballons de joie relâchés
Instants colorés et délavés pour toujours
Aux effluves âpres du temps qui court
Instants
Instants
Moments
Moments
Entre le tic et le tac,
Qu'y a-t-il vraiment ?
Entre le tic et le tac
Se cachent deux amants.
Entre le tic et le tac
Ils prennent leur temps.
Entre le tic et le tac
Résonne un millième de seconde
Que l'horloge laisse échapper
A chacune de ses respirations.
Je courrai tout autour du monde
Je poursuivrai le temps oublié
Je rattraperai ces instants moribonds
Ces millièmes de secondes évanouies que personne ne voit
Sauf les amants fous qui les laissent glisser entre leurs doigts
 
photo : Glauco Dattini
 







samedi 16 mai 2015

TOILE DE VIE


TOILE DE VIE



Petit à petit leurs visages s'étaient éloignés

Juste une petite toile s'était tissé entre leurs yeux

Brodée de silence et piquée de non dits étouffés

Cachant la face de leur âme qui les rendait heureux



Petit à petit cette toile avait grandi

L'araignée du temps qui passe avait filé son piège

Ils ne se parlaient plus et vivaient dans les débris

Débris d'un bonheur brisé sur l'immaculée neige



Petit à petit leurs yeux devinrent aveugles

Le cessité de l'ennui avait gangrené leurs regards

La vie devenait âpre et terne sous tous ses angles

La toile se tinta alors de sombre il était trop tard



Petit à petit deux mondes naquirent

Deux territoires éloignés derrière la toile figée

Étaient nés de leurs silences et absence de désir

Les belles broderies perdirent leur vive beauté



La toile fragile se déchira bientôt

Les fils tendus n'avaient hélas pas pu résister

Leurs vies effilochées tombaient en lambeaux

Plus rien n'existait sinon ces fils épars et usés



La toile avait disparu de leur vue

Ils levèrent enfin la tête contournant la fatalité

Ce qui les séparait avait éclaté et était décousu

Ils se redécouvraient amants perdus et aimés



L'araignée de leur cœur mourrait

Le sourire vint dessiner son arc sur leurs visages

Leurs mains s'étirèrent et se joignirent à jamais

L'épreuve de la toile n'était pas un mauvais présage

16 mai 2015 – Broderies d'un soir



jeudi 14 mai 2015

JE NE SAIS RIEN

JE NE SAIS RIEN ©
écrit par Christel Lacroix auteur
 
Je ne sais rien et je me pose des questions
Je me pose des questions et je ne sais rien
alors je veille tard et je tourne en rond 
Comme si la nuit allait répondre au loin

Ai-je vraiment envie de savoir pourquoi ?
Des questions des quand des où des comment
La nuit ne me laisse hélas plus le choix
Je réfléchis au delà de moi et puis du temps

Je ne sais rien et puis je veux tout savoir
Un peu honteuse de cet ambition folle
Je regarde l'horizon mais il reste noir
La nuit les doutes ont souvent le beau rôle

J'essaie d'oublier mais j'y pense encore 
Les étoiles ne m'éclaireront pas ce soir
La voie lactée me dira que j'ai tort
Mais je n'écouterai pas ce vil espoir

Je regarde le monde il est si grand
Je respire la vie elle est pleine d'entrain
Pourquoi alors la tristesse d'un enfant ?
Pourquoi la mort au bout du chemin ?

Pourquoi tant de dieux qui s'entretuent ?
Pourquoi la haine au delà de l'amour ?
Je ne sais rien et je me sens nue
Nue de sensations et cachée du jour

Je ne saurai jamais pourquoi je veux savoir
C'est juste la force d'un insondable espoir
Celui d'apercevoir un bout d'univers caché
Et de savoir qu'on est plus seul à chercher
 
 

lundi 11 mai 2015

un grand voyage programmé

Aujourd'hui mes couleurs mettent les ailes pour s'envoler

vers les Etats-Unis

Beau voyage trans-Atlantique


dimanche 3 mai 2015

TROIS SOLEILS DE SUSPENSION...

Poésie écrite et lue sur ce lien par
Christel Lacroix auteur
https://www.youtube.com/watch?v=k-yPn_BNDEc
(écrits protégés)

Ils s'écrivaient parfois des mots blancs
Sans artifices dans un sobre dénuement
En les lisant ils reprenaient leurs couleurs
Et faisaient battre à nouveau leurs cœurs

Ils s'écrivaient parfois des phrases vides
Qui sommeillaient telles des chrysalides
Pour se libérer un jour dans un ultime vol
Quand la lecture réveillait leurs âmes folles

Ils n'avaient pas vraiment besoin de lettres
Pour correspondre et comprendre leurs êtres
Nul point final pas de virgule ni de guillemets
Seuls les silences avaient la force de ponctuer 

Entre chaque mot se révélait un détail aimé
Un fleur éclose ou un oiseau nouveau-né
Ils savaient en distiller la joie pour l'écrire
Ils avaient cette façon bien à eux de se lire

Le vert de la prairie nourrissait leurs vers de poésie
Le bleu du ciel gommait les bleus des âmes meurtries
Le rouge du coquelicot osait parfois les mots d'amour
Le rose de la fleur les encourageait à se faire la cour

Entre ces riens et ces touts ils aimaient se cacher
Nul besoin pour eux de point d'exclamation à hurler
Ils avaient enterré tous leurs points d'interrogation 
Parfois suffisaient juste trois soleils de suspension

(tableau de Ina Lukauskaite)
 
 
 

Le vestiaire des anges va-t-il bientôt s'ouvrir ?

J'ai enfin mis de l'ordre dans mon vestiaire des anges.
Il y avait des plumes, des vers, des poésies, dans chaque recoin.
J'y ai retenu 81 poèmes de ma plume.

Partis à ce jour à la conquête des éditeurs.

Une aventure poétique à suivre dont je ne manquerai pas de vous faire part des rebondissements.