samedi 23 décembre 2017

UNE VIE DE ROULOTTE

UNE VIE DE ROULOTTE

Une nuit ou peut-être un jour trop court pour rêver
Ils avaient dessiné tous les contours de leurs idées
Le bois avait craqué et les pinceaux avaient valsé
Les coussins s'étaient tissés de couleurs chamarrées

Là au fond de la forêt une roulotte venait de naître
Elle avait doucement tiré les rideaux aux fenêtres
Toutes les bougies égarées éclairaient leurs êtres
Une vie de bohème parée ils allaient se permettre

Chaque soir le feu de bois éclairait chaque étoile
Elle dansait à la joie reine des jupons et des voiles
Il jouait tout à la fois cet air de guitare ancestral
Et lui chantait son émoi en douceurs sentimentales

Parfois ils invitaient les gitans d'à côté à les suivre
Les soirées s'étiraient en rythmes et gaieté de vivre
Les rires improvisés résonnaient à en devenir ivre
Ils aimaient s'offrir ces belles pensées qui délivrent

A la nuit tombée il rejoignaient la roulotte tant aimée
C'est dans les bras l'un de l'autre qu'ils s'endormaient
Et voyageaient de rêves d'astres en mirages espérés
Ecoutant leurs cœurs battre doucement à la liberté

Le jour levé ils inventaient des histoires de magie
Cette vie de roulotte comblait leur bonheur conquis
Derrière tous les horizons d'éternité et d'interdits
On les entend encore rire dans le silence de la nuit


21 décembre 2017









samedi 16 décembre 2017

IL Y A LES GENS QUI SE CROISENT ET SE DECROISENT

IL Y A LES GENS QUI SE CROISENT ET SE DECROISENT
Ecrit par Christel Lacroix

Il y a les gens qui se croisent et qui se décroisent
Il y a ceux qui marchent sur la même route sans aller au même endroit
Ils s'aiment puis se « désaiment » ont des vies superposées imposées
Puis des vies qui s'imposent ailleurs où ils n'étaient pas attendus
Il y a les gens qui errent contournent et s'arrêtent
Rien ne les retient et ils marchent avec entrain
Ils sont seuls mais ne cherchent pas leur chemin
Ceux là savent où ils vont et y vont sans aucun doute
Parfois sur la route ils croisent un errant en déroute
C'est alors qu'une histoire peut commencer
Une histoire de chemins qui se croisent et vont sûrement au même endroit
Tant de gens se croisent se dévisagent et s'envisagent
Si peu le font en offrant leurs cœurs
Comme si le cœur était une pierre rare
Si seulement chacun pouvait donner cette confiance
Si seulement chacun pouvait la recevoir sans méfiance
Tous les chemins du monde se rejoindraient et iraient au même endroit
Vers cet infini sans déroute que l'on rêve chaque nuit en souriant
Il y a les gens qui se croisent et qui se décroisent
Ils partagent des petits bouts de vies sans pouvoir rassembler leur puzzle
Au moindre coup de blizzard la poussière de leur monde vole
Et ils disparaissent sans laisser de traces
Comme s'ils devaient mourir à un endroit pour pouvoir renaître ailleurs
Il y a les photos les souvenirs qui jalonnent leurs chemins
Mais avec le soleil de la vie tout perd sa couleur et puis disparaît aussi
Il ne reste rien de ce chemin partagé où les broussailles ont repoussé
Il y a aussi ceux qui continuent à marcher sereinement
Sans masque sans peur sans a priori sans contrainte
L'éternité les attend certainement au bout du chemin et même après
Parce qu'ils se le sont jurés un matin à l'orée du jour de leur vie
Ceux là n'ont d'ailleurs plus besoin de chemin pour les guider
Ils semblent juste voler quand on les regarde marcher 



mercredi 13 décembre 2017

idées cadeaux

Des idées de cadeaux intemporelles
Offrez des livres ...


L'INSTANT APPRIVOISE

L'INSTANT APPRIVOISE ©
Ecrit par Christel Lacroix auteur



Instant saisi sur un pétale de bonheur
Instant béni tout là-haut en apesanteur
Elle aime vivre et doucement le cueillir
Un peu ivre dans un firmament saphir



Instant conservé à jamais dans son cœur
Instant tant rêvé sur une toile de couleurs
Elle aime peindre chaque seconde avec toi
Sans craindre le monde qui a perdu sa foi



Instant gravé sur la stèle de vos vies
Instant aimé sur une belle symphonie
Elle aime rire dans chacun de tes sourires
Et puis écrire tout ce qu'elle a pu te dire



Instant attendu depuis si longtemps
Instant apparu depuis la nuit des temps
Elle aime le sculpter avec vos mains
Gage d'éternité promesse de lendemains



Instant de délires non contenus
Instant de fou rires saugrenus
Elle aime la caresse de ces moments
Et la délicatesse que tu lui apprends



Instant apprivoisé au milieu d'un hiver
Instant cultivé dans une bulle d'air
Elle y repense comme si c'était l'été
Cette danse avec toi l'a tant apaisée



Instant d'amour dans la pureté des cieux
Instant d'un jour dans la gaieté des aveux
Elle a fait un vœux pour toucher ton ciel
Toi l'ange heureux qui déploya ses ailes









lundi 4 décembre 2017

ELLE GARDAIT L'IMAGE DE SON VISAGE AU CREUX DE SES MAINS

ELLE GARDAIT L'IMAGE DE SON VISAGE AU CREUX DE SES MAINS ©
Ecrit par Christel Lacroix auteur

Elle gardait l'image de son visage au creux de ses mains
Celle qu'elle avait gravée en hommage ce dernier matin
Quand elle fermait les yeux elle le caressait lentement
Et sentait encore les aveux cachés de sa douceur d'antan

Elle avait alors compris qu'elle ne le reverrait jamais
Et devait enfouir à l'infini son souvenir dans ses pensées
Une larme retenue était venue obscurcir ces cieux d'été
Le soleil avait disparu quelques instants pour la bercer

Elle se rappelait cette joue tendre et son rictus émouvant
Il y avait cette roue nommée roue de la vie les emportant
Et le souvenir de sa présence fondait à travers chaque jour
La magie mourait de cette absence et en oubliait leur amour

Mais la force de ce souvenir revenait chaque soir à elle
Elle caressait ce visage sans avenir et rêvait à l'éternel
Cette douceur gravée à jamais dans la paume de sa main
La rassurait et réanimait la flamme folle de son lendemain

Si loin d'elle son visage aimé avait poursuivi son chemin
Ils s'étaient séparés un été resté en suspens dans son écrin
Son rictus venait envahir ses rêves bancals de douceurs
Son visage sans trêve lui souriait et envahissait son coeur

Elle ne savait pas trop comment lui avouer l'éternel
Ce sentiment si beau rendait son souvenir immortel
Depuis ce matin blême où il avait fait ses bagages
Ce secret restait gravé dans l'image de son visage